La Commission électorale de la FAF a décidé, mercredi soir, d’accorder un « délai supplémentaire » d’une semaine aux candidats pour la présidence de l’instance fédérale afin de « se conformer à la réglementation ». Ce qui voudrait dire qu’en leur état actuel, les dossiers des quatre prétendants ne sont pas conformes.
À la fin du délai consacré à l’étude des dossiers des quatre candidats pour le poste de Président, qui sont : Abdelkrim Medouar, président de la Ligue de football professionnel (LFP) ; Meziane Ighil, ancien sélectionneur national ; Walid Sadi, ancien président du club de l’Entente Sportive de Sétif et ex-membre du Bureau fédéral sous la présidence de Mohamed Raouraoua ; Kaddour Dif, président du club de Hassi Bahbah (Djelfa, à 250 km au sud d’Alger).
La FAF risque d’attirer les foudres de la FIFA
La FAF souffre de difficultés, durant ce mandat entamé en 2021, à retrouver la sérénité qui était sa marque de fabrique au début des années 2000. Devant valider, hier, la liste des candidats retenus, la commission électorale a décidé finalement de reporter cette annonce. « À l’issue de leurs travaux, les membres de la Commission ont décidé d’un délai supplémentaire exceptionnel d’une semaine, jusqu’au mardi 5 septembre 2023, afin de permettre aux mêmes candidats de se conformer à la réglementation en vigueur », a précisé un communiqué de l’instance élective présidée par Ali Malek.
Pourtant, les statuts de la FAF sont clairs. Les dossiers non-conformes ou incomplets sont rejetés. Mais la commission, probablement par souci d’éviter à l’instance fédérale une situation encore plus complexe, a décidé de prolonger les délais, même si la date de la tenue de l’assemblée générale élective est toujours maintenue pour le 21 septembre prochain.
Et si d’ici le 5 septembre prochain, les quatre candidats n’arriveront pas à mettre en conformité leurs dossiers ? Certaines informations évoquent d’ores et déjà la possibilité d’aller, dans ce cas-là, vers un « directoire ». Ce qui risque de ne pas plaire à la FIFA qui a, de tous temps, lutté contre ce procédé, lui préférant bien entendu l’organisation d’élections.
Dommage collatéral de l’échec à intégrer l’exécutif de la CAF
Les problèmes relevés dans les dossiers des quatre candidats concernent majoritairement les membres proposés pour le Bureau fédéral. Certains, dans chacune des listes, ne remplissent pas les conditions requises.
Pour rappel, cette élection a été décidée à la suite de la démission, le 16 juillet, du président de la FAF, Djahid Abdelwahab Zefizef, élu en juin 2022. Celui-ci a dû rendre son tablier après avoir échoué, le 13 juillet, à intégrer l’exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), étant battu aux élections par un concurrent libyen.
Ainsi, depuis la fin du précédent mandat de Kheireddine Zetchi (2017-2021), la FAF semble entrer dans une ère d’instabilité qui pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’équipe nationale d’Algérie. Sinon, comment se fait-il qu’au mois de mars dernier, l’instance fédérale a « raté », oublié selon certaines informations, l’inscription de la sélection féminine pour les éliminatoires des Jeux Olympiques 2024.
Élu en 2021, Charaf-Eddine Amara, PDG du groupe Madar, démissionne une année plus tard. Son successeur, Zefizef a fait de même une année plus tard. Deux présidents en l’espace de deux ans ; une situation qui inquiète beaucoup les amoureux de la sélection nationale. Compliqué pour l’instant de prévoir qui sera à la tête de la fédé algérienne, pour le reste du mandat jusqu’en 2025, même s’il se dit que c’est Walid Sadi qui a le plus de « soutiens ».