Accusé d’« antisémitisme » et d’« apologie de terrorisme », son club l’a sanctionné immédiatement en l’écartant de l’équipe jusqu’à nouvel ordre. Réunie le mercredi 25 octobre, la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football (LFP), saisie par le Conseil national de l’éthique de la Fédération française de football (FFF) pour « appel à la haine » sur les réseaux sociaux, a prononcé contre le joueur « sept matchs de suspension ferme ».
Cette sanction lourde, qui prendra effet à partir du 31 octobre prochain, signifie que l’international algérien ne jouera plus en club au moins jusqu’à février 2024, en sachant qu’il disputera la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en janvier. Ce qui fera au total une absence de quatre mois de l’OGC Nice. Pas sûr que sa direction, qui n’a pas encore réagi, accepte cette situation. Va-t-elle aller jusqu’à mettre un terme unilatéralement au contrat du joueur pour « faute grave » ? C’est fort probable vu les fortes pressions médiatiques et politiques pour écarter définitivement Youcef Atal non seulement de son club actuel, mais aussi du championnat français !
Atal fait l’objet d’une enquête pour « apologie du terrorisme »
Le maire de Nice, Christian Estrosi, demanderait lui-même la tête du latéral droit. Il ne semble pas satisfait des excuses du joueur, qu’il a pourtant exigées et obtenues. « J’ai conscience que ma publication a choqué plusieurs personnes, ce qui n’était pas mon intention, et je m’en excuse », a écrit Youcef sur ses réseaux sociaux après avoir supprimé la vidéo litigieuse accompagnant son soutien aux victimes des bombardements israéliens dans la bande de Gaza. Outre sa suspension, par l’OGC Nice et désormais par la LFP, le talentueux ailier fait l’objet d’une enquête préliminaire confiée à la police judiciaire de Nice pour « apologie du terrorisme » et « provocation publique à la haine », initiée à la demande d’Estrosi et du préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. De son côté, Eric Ciotti, président du parti Les Républicains et député des Alpes-Maritimes, a déclaré qu’il ne veut « plus voir Youcef Atal sous le maillot de l’OGC Nice ».
Les regrets et les excuses du joueur, menant jusqu’ici une carrière exemplaire avec le club azuréen qu’il a rejoint en 2018, ne suffisent pas à l’extirper d’une tempête politico-médiatique qu’il a provoquée avec sa publication, dont il n’a pas su mesurer la portée sur son avenir sportif, dans un contexte où la France vit des tiraillements sans précédents autour du conflit israélo-palestinien. Atal n’a pas pris la parole publiquement pour ne pas alimenter la polémique, néanmoins le capitaine de l’OGC Nice, Dante, a donné des nouvelles de son état d’esprit en ce moment. « Youcef a pris conscience de son erreur. Je le connais depuis cinq ans, et je ne l’ai jamais vu aussi triste, aussi dévasté. C’est une personne qui veut la paix », a déclaré le défenseur brésilien à Nice Matin.
Cette publication a un commentaire
Ping : Conflit israélo-palestinien : Retour sur le cas Youssef Atal - France Algérie Actualité