En visite éclair à Alger, ce dimanche 5 novembre, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a été reçu par le président Abdelmadjid Tebboune, après avoir rencontré son homologue algérien, Brahim Merad.
Les relations franco-algériennes semblent se réchauffer petit à petit depuis la fin de l’été. Gérald Darmanin a, en effet, effectué un voyage de quelques heures en Algérie à « la demande du président Emmanuel Macron », qui lui a confié un message à transmettre au président algérien, qualifié de « message d’amitié et d’estime ». C’est le quatrième du même genre depuis septembre dernier, comme récemment à l’occasion de la célébration du 1er novembre 1954, date de déclenchement de la Révolution algérienne.
Le ministre français, avec des origines algériennes, a eu droit à un « long » entretien avec le président Tebboune. « Je lui ai fait part de toute l’estime et toute l’amitié que nous portons au peuple algérien et aux très hauts liens que les deux Présidents ont su construire », a-t-il déclaré à l’issue de la rencontre, selon l’APS. La même source affirme que le patron de la Place Beauvau a également « salué » le travail que les deux pays font ensemble en ce qui concerne la coopération en matière de migration, de sécurité civile et de police judiciaire.
Les conséquences de la guerre à Gaza sur les deux pays évoquées
De retour en France, où il est confronté aux oppositions politiques concernant la nouvelle loi immigration qu’il porte personnellement et la gestion des répercussions du conflits israélo-palestinien, Darmanin a tenu à rappeler sur son compte X (anciennement Twitter) les efforts des présidents Macron et Tebboune « pour entretenir la relation si particulière entre nos deux pays ». Il a en outre rendu compte de sa « réunion de travail » avec son homologue algérien, Brahim Merad, pour travailler ensemble notamment « contre la criminalité organisée, la drogue et les migrations ».
Par ailleurs, l’entourage du ministre a indiqué à l’AFP qu’il a évoqué avec le président Tebboune « les conséquences du conflit entre Israël et le Hamas » sur la France et l’Algérie, sans donner plus de détails.
De même, toujours rien n’a filtré sur la future visite du président Tebboune en France, dont les préparatifs se poursuivent dans le plus grand secret afin de lui proposer un programme « satisfaisant ». À la manœuvre, entre autres, le nouvel ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romatet, présent à la rencontre Tebboune-Darmanin, qui s’active depuis septembre afin de rapprocher les points de vue entre Alger et Paris concernant la forme et le fond dudit voyage d’Etat.