Ayant longtemps travaillé avec et auprès de la société civile franco-maghrébine, en créant notamment le réseau d’affaires « Select Maghreb » en 2011, Djamila Zéraoui a eu l’idée de créer « Day Z », un collectif consacré entièrement à l’Algérie. C’est une sorte d’incubateur d’idées et d’actions ouvert à toute personne de bonne volonté qui souhaite s’investir pour initier ou soutenir des actions autour de la valorisation de la diaspora algérienne en France et de ses projets économiques, culturels, environnementaux ou humanitaires.
Un fonds pour financer les doctorants algériens
Il s’agissait initialement de tables rondes réunissant les talents algériens en France pour parler de leurs expériences dans différents domaines, sans oublier aussi les fameuses soirées de « mises en réseaux » destinées à créer des liens entre les acteurs sociaux, culturels et économiques algériens. Malheureusement, Day Z a été contraint de réduire ses activités pendant toute la période de la pandémie de la Covid-19. Néanmoins, avec le retour à la normale, il a repris progressivement ses actions. Aujourd’hui, l’association créée autour du collectif poursuit quatre objectifs principaux, selon sa fondatrice : Être un incubateur d’idées autour de projets innovants ; Reconnecter la diaspora algérienne de France et d’Europe avec l’Algérie, et ce en organisant des séjours. Plusieurs voyages ont été, d’ailleurs, organisés, par exemple vers Timimoune et Alger ; Créer un fonds pour financer les jeunes doctorants algériens ; Faire du networking et organiser un colloque annuel autour d’une personnalité algérienne ou d’un travail de recherche mémoriel ou scientifique de grande envergure.
La prochaine importante activité de Day Z aura lieu le 12 octobre prochain, à Paris. Il organisera une soirée de networking intitulée « Algerance en actions », néologisme formé de la contraction des mots Algérie et France, laquelle mettra en lumière des individualités franco-algériennes et des projets collectifs nourrissant le trait d’union entre les deux rives de la Méditerranée et profitant à l’image de l’Algérie et à l’intérêt des Algériens de France. Deux tables rondes seront proposées à cette occasion. La première mettra en avant les initiatives algériennes tournées vers l’appui aux nouveaux projets et le soutien aux talents émergents. La seconde sera dédiée aux porteurs de projets et à la présentation de leurs « pitchs ».
La quête d’un soft power algérien en France
Alors que de nombreux pays ont une longueur d’avance en termes de soft power (puissance douce) en France et en Europe, l’Algérie accuse un certain retard en la matière. Cela s’explique par plusieurs facteurs, parmi lesquels essentiellement le manque de soutien des autorités algériennes apporté à sa diaspora pendant près d’une décennie. Mais les choses semblent changer, petit à petit. En attendant, des membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, à l’image de Mme Zéraoui et ses camarades, commencent à lancer des initiatives dans ce sens en ciblant divers secteurs.
Dans ce sillage, Day Z a créé et développé, en août 2019, une application en ligne, appelée Netlagaw (on va se rencontrer). Elle sert à « géolocaliser en temps réel les activités citoyennes en Algérie. Cette appli a été conçue dans le but d’encourager les Algériens à se rencontrer et à s’engager ensemble dans des actions positives liées à l’environnement, la solidarité et l’esprit sportif. Les utilisateurs peuvent partager leurs propres projets et idées, trouver des partenaires et des volontaires pour soutenir leurs initiatives ».
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