Mort d’une femme algérienne poussée sur les rails d’un train à Paris

Gare de Cité Universitaire RER B Paris.
Une femme algérienne de 52 ans, originaire d’Oran, a été tragiquement tuée, hier, après avoir été poussée volontairement par un homme de 42 ans sur les rails du train à la station Cité universitaire du RER (Réseau express régional), à Paris. D’abord arrêté et placé en garde à vue, le suspect a été envoyé, ce samedi matin, à l’Infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (I3P), selon le parquet de Paris qui enquête sur cette affaire.

L’incident, qualifié d’« assassinat » par les enquêteurs du 3e  district de la police judiciaire parisienne, s’est déroulé le matin du 14 juillet, à 9h30, selon les informations données par l’AFP. La victime de nationalité algérienne, « portant un hijab », se tenait sur le quai en direction du nord lorsque, de manière « volontaire », elle a été poussée « violemment » sur les voies par un homme. « Malgré ses efforts pour se relever, la femme n’a pas réussi à éviter le train qui l’a heurtée, causant des blessures mortelles », indiquent des sources proches de l’enquête.

L’auteur présumé de cet acte a été appréhendé, dans la journée, pour une autre affaire : vol à l’étalage à Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne (sud-est de Paris). Lors de son interrogatoire, il aurait aussitôt avoué de lui-même avoir poussé une personne sur les voies, expliquant aux policiers qu’il était « Dieu » et qu’il devait « tuer des gens » en ciblant spécifiquement les « personnes faibles ».

Problème de sécurité autour des rails

Il semblerait donc qu’il n’y ait pas de mobile apparent pour ce meurtre et les premiers éléments de l’enquête n’ont pas révélé de lien direct entre le suspect et la quinquagénaire. Ce sont les images de vidéosurveillance de la station RER qui ont permis de confirmer que l’homme correspondait physiquement au tueur. Lors de sa brève garde à vue, ce quadragénaire d’origine guinéenne, a tenu une série de propos jugés « incohérents » qui révèlent des « problèmes de santé mentale ». Ce qui a motivé son transfert à l’I3P.

L’enquête pour « assassinat » se poursuit, néanmoins, pour comprendre les motivations de l’auteur présumé et déterminer s’il souffre réellement de démence. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que la justice soit rendue et que des mesures soient prises pour prévenir de tels actes criminels à l’avenir. En effet, des médias français se sont déjà saisis de ce fait divers pour se poser des questions quant à la prévention et à la manière de garantir la sécurité des voyageurs dans les infrastructures de transport en commun sur rails. Celles-ci sont marquées par un autre problème crucial depuis des décennies, en l’occurrence le phénomène du suicide.

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