À la veille du 15e sommet qui s’est déroulé à Johannesburg, du 22 au 24 août, et qui a vu les BRICS s’élargir vers 6 nouveaux pays sans l’Algérie, Leslie W. Maasdorp, le directeur financier de la NDB, avait affirmé à Reuters qu’« il n’y avait pas de nouvelles annonces » à cette occasion concernant l’adhésion à l’institution financière.
Cependant, le responsable a indiqué qu’il est « probable » que davantage de pays soient intégrés au cours de l’année, selon un « calendrier qui dépend des processus politiques dans les pays souhaitant adhérer ». Ainsi, tout au long de 2023, la banque a déjà accepté l’adhésion de l’Égypte, du Bangladesh et des Émirats arabes unis comme actionnaires.
Les demandes d’au moins 15 nouveaux pays potentiels, dont l’Algérie, l’Arabie saoudite et l’Argentine, sont en cours d’examen par les 8 gouvernements qui sont déjà actionnaires de la banque.
Pour espérer intégrer la NDB, l’Algérie a entamé des discussions avec ceux qui y sont déjà. C’est dans ce cadre que son ministre des Finances, Laaziz Faid, a rencontré le ministre des Affaires étrangères du Bangladesh, Abul Kalam Abdul Momen, en marge du sommet sudafricain. « Les deux ministres ont les perspectives de l’adhésion de l’Algérie à la Nouvelle banque de développement, laquelle a été soutenue par le Bangladesh, membre de la banque », selon un communiqué du ministère algérien.
Processus d’adhésion lent à la NDB
Officiellement, l’Algérie a annoncé sa volonté d’adhérer à la banque des BRICS, fin juillet dernier. « Nous avons demandé officiellement à rejoindre la Nouvelle Banque de développement en tant qu’actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », avait précisé le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, dans une entrevue accordée à la Télévision centrale de Chine, en marge de la visite d’Etat qu’il effectuait dans ce pays.
Cela fait un mois. Or, le processus d’adhésion à la NDB sera beaucoup plus long, avec un résultat loin d’être garanti, car l’Algérie doit convaincre non seulement les cinq pays fondateurs des BRICS, mais aussi le Bangladesh, l’Égypte et les Émirats arabes unis.
Pour rappel, la NDB est dotée d’un capital d’environ 100 milliards de dollars. Elle a l’ambition de constituer une alternative à la Banque mondiale (BM) et au Fonds monétaire international (FMI) en finançant des projets d’investissements dans les pays du Sud et les membres des BRICS. À la différence de la BM et du FMI, les financements de cette banque, que préside l’ancienne présidente du Brésil, Dilma Rousseff, ne seront pas conditionnés par des paramètres politiques.
La NDB a déjà levé 4,5 milliards de dollars en 2023 et compte lever au moins 8 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Le 1,5 milliard de dollars de l’Algérie sera-t-il le bien bienvenu ?