Le bloc des BRICS (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud) a « invité » six nouveaux pays à le rejoindre à partir du 1er janvier 2024. Il s’agit de l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, l’Éthiopie, l’Arabie Saoudite et les Émirats arabes unis. La demande d’adhésion de l’Algérie n’a pas été, donc, acceptée durant ce 15e sommet.
« Nous avons décidé d’inviter la République d’Argentine, la République arabe d’Égypte, la République fédérale démocratique d’Éthiopie, la République islamique d’Iran, le Royaume d’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à devenir membres à part entière des BRICS. L’adhésion prendra effet au 1er janvier 2024 », a indiqué le service de communication des BRICS sur les pages officielles du sommet.
Dans sa déclaration, faite en clôture du rendez-vous, le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déclaré que les « cinq » avaient trouvé « un consensus sur la première phase de ce processus d’expansion ». « D’autres phases suivront », a-t-il ajouté. Ce qui veut dire que les portes des BRICS restent entrouvertes pour des futurs membres, dont l’Algérie qui n’a pas convaincu par son dossier cette fois-ci.
Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait pourtant beaucoup misé sur cette adhésion. Lors d’une entrevue avec des représentants de médias algériens, tenue le 22 décembre 2022, celui-ci affirmait même sans douter que « l’année 2023 sera couronnée par l’adhésion de l’Algérie aux BRICS ».
La non adhésion de l’Algérie aux BRICS était prévisible
Mais ces derniers temps, le ton a changé. Le 5 août dernier, à l’occasion du même rendez-vous (entrevue avec des médias locaux), le chef de l’Etat a évoqué le « statut d’observateur » dans une première phase.
De même, pour beaucoup, si le président Tebboune avait dépêché à Johannesburg son ministre des Finances, Laaziz Faid, pour le représenter, c’est parce qu’il s’attendait à une telle décision. Sinon, il aurait fait le déplacement lui-même.
Hier, au deuxième et avant-dernier jour de ce 15e sommet, le ministre sud-africain des Affaires étrangères, Naledi Pandor, avait affirmé que « les cinq pays ont adopté un document qui définit les lignes directrices, les principes et les processus d’examen des pays qui souhaitent devenir membres des BRICS ».
Il semblerait que ce sont celles-ci qui ont déterminé la liste des six pays désormais nouveaux membres. Il est question essentiellement du poids économique de chacun. Cinq des six nouveaux membres ont un PIB de plus de 350 milliards de dollars. L’Arabie Saoudite est à plus de 800 milliards de dollars, d’après les chiffres de la Banque mondiale (BM) de 2021. Seule exception l’Éthiopie, qui a réalisé un PIB de près de 110 milliards de dollars en 2022, toujours selon la BM, mais avec un taux de croissance du PIB de 5,3%. C’est-à-dire, l’un des plus importants sur le continent africain. Le pays présente aussi les caractéristiques d’une économie diversifiée, qui tend à s’industrialiser de plus en plus.
D’autres critères ont certainement été pris en compte. Quoi qu’il en soit, l’Algérie, avec une économie dominée par le pétrole et le gaz, devrait faire plus d’efforts pour diversifier son économie, même si ces toutes dernières années, les chiffres relatifs aux exportations hors hydrocarbures ont tendance à augmenter. Ainsi, le pays peut espérer faire partie des futurs membres des BRICS.
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