Les séquences émotion se sont multipliées dans la planète football en Algérie, ces derniers jours. D’abord, avec la sortie de l’équipe nationale au premier tour de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), puis dans la foulée, avec l’appel un peu surréaliste, à la fois des supporters et de certains journalistes, à voir Zinédine Zidane reprendre les rênes des Fennecs, déboussolés depuis leur sacre africain en 2019. Résumé d’un rêve fou d’après-défaite.
Zizou, aujourd’hui en attente d’un rebond de sa carrière professionnelle en tant qu’entraîneur, pouvait-il accepter la proposition de remplacer Djamel Belmadi comme sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie de football ? Alors qu’il se repose sur ses lauriers et n’a nul besoin d’agitation, aurait-il pu choisir Alger, en sachant que l’Olympique de Marseille, club de ses débuts, est peut-être à portée de bras, et que le remplacement de Didier Deschamps à la tête de l’équipe de France est plus qu’une possibilité à moyenne échéance, voire juste après l’euro de juin prochain !
Il faut dire que le cauchemar national qu’était l’élimination en phase de poules de la CAN des Guerriers du désert a sonné le glas de l’« épopée Belmadi ». On est à la recherche de quelqu’un qui peut être à la hauteur d’un peuple fou du foot. Celui qu’on nommait « ministre du bonheur » est devenu persona non grata après trois échecs cuisants successifs : CAN 2022, qualification au mondial de 2022 et CAN 2024. La sentence populaire en faveur du départ de Belmadi est tombée au même moment que le coup de sifflet final de Mauritanie 1- 0 Algérie, renvoyant les Verts chez eux pratiquement dans les mêmes conditions que la compétition précédente avec seulement 2 points contre des équipes modestes, du moins sur le papier. Son éviction a été prononcée par Walid Sadi, le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF), le 24 janvier.
Une utopie appelée Zidane
La dénonciation du contrat de Belmadi, qui court jusqu’en 2026, n’était pas encore officielle qu’une utopie naissait chez les supporters : demander à Zinédine Zidane de prendre la tête de la sélection. Cela pourrait marcher en lui proposant un salaire « colossal » et en lui donnant tous les moyens nécessaires, se prononçaient journalistes sportifs et consultants ici et là sur les sites et les chaînes d’informations algériens.
Zizou, entraîneur de l’équipe d’Algérie, c’est sûr que cela aurait eu de la gueule. Que l’un des plus grands joueurs dans le monde de tous les temps, puis l’un des plus importants entraîneurs de carrure internationale de son temps, accepte cette mission, beaucoup l’espéraient, rêveurs !
La FAF n’a pas pu non plus résister à la perspective d’une telle belle histoire. Ses demandes et propositions au clan Zidane sont restées insistantes jusqu’à dimanche 28 janvier. Ce jour-là la réalité a repris le dessus sur le rêve éveillé, nos confrères de RMC Sport ont indiqué que l’agent de Zidane a communiqué, à Paris, le refus définitif de la sollicitation de la FAF. Le rêve peut devenir un jour une réalité mais pas tout de suite !